Lors de votre visite de la ville d’Albi, il faudra aller voir la cathédrale Sainte-Cécile d’Albi qui donne l’image d’un lieu de culte fortifié, il s’agit là d’un symbole du pouvoir du clergé de l’époque, mais également du renouveau de l’église suite à la crise cathare. Les puissants mètres cubes de brique rouge qui composent le bâtiment évoquent l’architecture militaire, mais la beauté de l’édifice est rehaussé par son magnifique portail d’inspiration gothique flamboyant des alentours du 16ème siècle, il est d’ailleurs baptisé Dominique de Florence. Construit tel un navire de haut bord, la cathédrale Sainte-Cécile ne dispose pas de grandes façades ouest contrairement à d’autres édifices du genre, mais d’une seule entrée latérale sous forme de baldaquin, c’est d’ailleurs le seul élément extérieur en pierre sculptée dans cet ensemble de briques. Il s’agit d’un excellent exemple du rayonnement de l’art gothique méridional, à la fois sobre et épuré.
Les peintures et fresques murales de l’édifice
Les fresques de la cathédrale sont les plus importantes en termes de surface de la période de la renaissance. La peinture se trouvant sous l’orgue est une représentation du Jugement dernier ; l’ensemble forme une œuvre exceptionnelle de par sa qualité, sa disposition, sa surface. Cette énorme peinture réalisée au 15ème siècle couvrait au début environ 200 m2. Elle fut peinte à la détrempe, et se compose de trois parties : le ciel, la terre ainsi que l’enfer où gisent les impies dans les emplacements réservés aux sept péchés capitaux. L’œuvre fut endommagée au 18ème siècle du fait de la création au centre de la paroi d’une ouverture, vers une chapelle se trouvant sous le clocher, qui a servi comme chœur paroissial jusque vers 1885. Les représentations de la voûte réalisées de 1509 à 1512, sont faites avec un choix de couleurs variées et ont des dimensions exceptionnelles (97 m de longueur sur 28 m de largeur). Ces fresques constituent l’œuvre de la peinture italienne à l’époque de la renaissance la plus vaste et la plus ancienne de France. La couleur bleu profond que l’on retrouve sur les voûtes au-dessus du chœur est le célèbre « bleu de France » encore appelé « bleu-roi ». Contraire¬ment à une idée reçue, ce bleu n’est pas obtenu à partir du pastel (plante tinctoriale qui donne une couleur bleue et qui était à l’époque cultivée dans la zone) ; en effet dans le temps, le bleu de pastel n’était utilisé que pour la teinture, car les techniques pour en extraire les pigments pour les utiliser notamment en peinture n’étaient pas encore connues.
Une belle collection de tableaux
Plusieurs tableaux anciens de grande qualité artistique figurent au sein de la cathédrale, parmi les plus renommés, on compte un polyptyque italien du 14ème siècle siècle qui représente des Scènes de la vie de Jésus de même que la première œuvre du grand peintre Jacques Blanchard : Jésus qui remet les clés à Saint-Pierre (réalisée vers 1628). À la fin du 17ème siècle, vers 1690, la chapelle de la cathédrale comptait une série de portraits des 12 apôtres ainsi que le christ bénissant, œuvres de Georges de La Tour.
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